Derrière chaque brosse à cheveux Altesse Studio, se cache un savoir-faire d'excellence porté par nos artisans brossiers. Jour après jour, ils perpétuent et pérennisent les techniques ancestrales de la brosserie française. Rencontre avec Jean-Jacques. Jean-Jacques, c’est l’expérience, la force tranquille et l’humilité incarnées. Un couteau-suisse (qui sait tout faire de ses mains), dévoué au travail bien fait et au travail d’équipe.
Présentez-vous en quelques mots ?
Je m'appelle Jean Jacques et je travaille chez Altesse Studio depuis 2009, cela fait maintenant 15 ans. Comme de nombreuses personnes ici, j'ai travaillé dans une ancienne brosserie et c'est à la suite de sa fermeture que je suis arrivé dans les ateliers d'Altesse. J'étais proche de la retraite, mais avec mon enfant de 14 ans encore à la maison j'ai décidé de continuer à travailler. Depuis tout ce temps, je n'ai jamais arrêté le fait-main.
Quel est votre premier souvenir dans les ateliers Altesse ?
J’ai le souvenir d’une organisation différente de celle d’aujourd’hui, plutôt faite de bric et d'broc. C’était le début de l’histoire…
Qu’est-ce qui font des brosses Altesse Studio des brosses à cheveux uniques selon vous ?
C'est notre travail qui rend ces brosses uniques. C'est un travail ouvrageux, on croit que c'est simple, mais ça ne se fait pas comme ça. Pour fabriquer une brosse, tout est dans le détail. Par exemple, au perçage, il faut préparer le trou pour la monteuse, bien le déboucher afin d'empoiler les soies le plus facilement possible. Tous ces petits trucs-là se préparent avec attention. Mais c'est aussi un travail d'équipe. À chaque étape de la fabrication, chacun utilise son savoir-faire pour en tirer le meilleur. Et si l'un prépare pour l'autre, cela facilite le travail de tous.
Fabriquer une brosse Altesse Studio, c’est 22 étapes et 7 heures de travail, à quel moment intervenez-vous ?
Pour les brosses 100% fait-main, j'interviens à l'étape du perçage et du contre-perçage, juste avant l'empoilage où travaille Véronique. Parfois, je fais aussi un peu de polissage et de façonnage. Et puis, j'aide là où l'on a besoin de moi, que ce soit pour desserrer un écrou ou changer une pièce. Mine de rien, quand on ne sait pas, on ne sait pas. Ayant travaillé dans la réparation et l’entretien de machines et équipements mécaniques, dès que je peux aider, je le fais. Mais je ne suis pas le seul, on est tous comme ça.
Comment avez-vous appris ces techniques ?
Tout cela remonte à loin. J'ai commencé à travailler à l'âge de 14 ans. A mes débuts en brosserie, je n'y connaissais pas grand-chose. J'ai appris sur le tas et a priori, c'est moi qui me débrouillais le mieux au perçage et contre-perçage. J'ai appris beaucoup de choses dans mes différentes expériences, mais une chose était sûre : la paperasse, ce n'était pas pour moi. J'étais fait pour travailler de mes mains, même aux tâches les plus difficiles et minutieuses. Chez Altesse, c'est pareil, j'ai beaucoup appris en travaillant sur les machines, avec la menuiserie... à force de faire.
Vous êtes en train de former Enzo au fait-main, qu’est-ce que vous aimez lui transmettre ?
J'aime vraiment lui transmettre toutes les techniques que j'ai apprises moi-même, mon savoir-faire. Je sais ce qu'il faut faire, alors il faut qu'Enzo le réalise de cette façon. Quand je lui dis quelque chose, c'est comme ça et pas autrement, on ne me changera pas. C'est un travail qui nécessite de l'expérience, il faut faire et refaire pour tout maîtriser parfaitement. Mais Enzo sait déjà tout ce qu'il y a à savoir.
Qu’est ce que vous aimeriez que Enzo retiennent de cette transmission ?
Les bons souvenirs, et c'est tout. Il le sait. Et bien sûr, il doit retenir les techniques que je lui ai apprises. Au contre-perçage, le foret s'enfonce toujours à gauche et se relève à droite, sinon ça reste bloqué. Quand on contre-perce à l'arrondi, trou par trou, il ne faut pas forcer mais être doux.
Altesse Studio est labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant. Cette distinction rend-t-elle plus spécial votre travail au quotidien ?
C'est une fierté, quand même. Normalement, quand une brosse passe dans mes mains, elle ne doit pas y revenir. J'ai à cœur de faire de l'excellence, j'aime le travail bien fait.
Quelle est votre brosse à cheveux préférée de la collection Altesse Studio ?
Toutes celles que je fabrique, celles de la collection Prestige. Mais j'aime aussi les autres brosses. À vrai dire, je ne les utilise même pas à la maison, je ne me soucie pas de mes cheveux ! L'important, c'est que ça plaise aux clients qui s'en servent.
Qu’est-ce que ça vous fait de voir vos brosses exportées à New York ?
Cela fait rayonner nos brosses, c'est très bien.